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Enquête sur ces industriels qui nous empoisonnent
 
La production mondiale de plastique va doubler d'ici 2040. Les nettoyages de plages et autres interdictions de cotons-tiges ne suffiront pas à éteindre la menace. L’industrie promet d’injecter 1,5  milliard de dollars pour muscler le recyclage. Ce qu’elle dit moins, c’est qu’elle projette d'investir, rien qu’aux États-Unis, 200  milliards dans de nouvelles usines de production. De son côté, l’Europe réglemente le plastique à usage unique tout en laissant le milliardaire britannique Jim Ratcliffe et son entreprise Ineos construire sur le port d'Anvers un énorme site de production, alimenté par du gaz de schiste américain. Destination phare des déchets occidentaux, l’Asie fait désormais figure de première poubelle de la planète.
 
À l’image du tabac en son temps, ou plus récemment de Monsanto, les industriels s’emploient à fabriquer du doute, minimiser les dangers du plastique pour détourner l’attention de la face cachée de l’iceberg. Car au-delà de la pollution visible qu’il génère, le plastique nous empoisonne au quotidien. Un poison impalpable fait d’additifs toxiques et de microparticules qui imprègnent l’air, l’eau, les sols et les corps. Pollution, danger climatique, mortalité accrue, chute de la fertilité… Le plastique n’est plus fantastique.
 
De la Chine, premier producteur mondial de plastique, aux stratégies de l'industrie en Afrique, le nouveau marché à conquérir, en passant par la «  Death Alley  » en Louisiane et son taux record de cancers, bienvenue dans une industrie qui nous intoxique, mais ne connaît pas la crise.